Louangphrabang, Laos - Polarsteps

Trois nuitées à Luang Prabang pour se baigner dans son patrimoine mêlant royaume depuis longtemps révolu, haut-lieu du bouddhisme à la sauce Lao, ancienne ville de l’Indochine (française) et destination touristique exotique de ce début de 21e siècle. Nous y sommes pour récupérer à la poste restante notre téléphone satellite que nous nous avons envoyé depuis le Kirghizistan puisque nous ne pouvions pas le faire entrer en Chine avec nous. Malheureusement, la poste ne l’a pas encore reçu. Un peu de recherche nous apprend qu’il est rendu au département de la douane du Japon! Nous n’irons pas le chercher au Japon. Luang Prabang est bien trop relaxe pour qu’on s’énerve pour un téléphone satellite. Nous nous promenons lentement sur le Mékong, en apprenons sur la production de la soie et de son tissage, mangeons(trop) à la française et à la laotienne et jouissons des couleurs de ses rues commerciales et admirons l’artisanat hmong de grande qualté. Avant de poursuivre notre périple, nous nous levons à l’aube pour assister au Sat Bat quotidien. La tradition du Sat Bat (faire l’aumône) amène les moines à sortir de leurs nombreux monastères de Luang Prabang pour parcourir les rues à la file indienne et en méditation silencieuse pour recueillir les aumônes en nourriture, essentiellement du riz, que leur offrent des donateurs également silencieux, nus pieds et assis pour être plus bas que ceux à qui ils donnent. Nourrir les moines est une façon pour les laïques d’être de bonnes personnes. Nous remarquons que les moines s’arrêtent aussi pour partager ce qu’ils ont reçu avec des nécessiteux, surtout des enfants et des vielles femmes, agenouillés devant un sac en bordure de rue. En arrivant devant la propriétaire de notre hôtel un moine brise le silence et lui parle, on ne sait pas pourquoi. Au petit-déjeuner, elle nous explique qu’Ulysse et sa plaque québécoise l’ont fait sortir de sa méditation et qu’elle lui a expliqué qu’il venait du Canada ce qu’il a trouvé absolument incroyable.