1. Franck et Muriel dans leur Cargol -
  2. Tanzanie ouest - Burundi
  3. FrontiĂšre offline et chĂšvre online

Burundi, Burundi - Polarsteps

👉 Meilleure mise en page et plus de photos : https://www.magicargol.fr/carnet/burundi/t/1759122 👉 Summary in English below ____________________________________ CĂŽtĂ© frontiĂšre, ambiance petit matin fĂ©brile : le systĂšme informatique refuse de se rĂ©veiller, sans doute encore au cafĂ©. Le rĂ©seau, lui, a pris un RTT. On attend. Et on attend encore. PremiĂšre fois qu’ils gĂšrent des Ă©trangers ici, tout le monde regarde nos passeports comme s’ils contenaient le secret des pyramides. AprĂšs 1h30 et trois redĂ©marrages Ă  coups d’incantations, verdict : on fera tout Ă  la main. Bienvenue Ă  l’ñge du papier carbone ! Tentative d’arnaque Ă  72 € le TIP (Taxe d'importation temporaire), ça sent le piĂšge Ă  naĂŻf, mais non, dĂ©solĂ© mon ami, je connais le tarif officiel : 15 $. Merci chef, on garde le reçu pour le musĂ©e des curiositĂ©s administratives. Tampon et papier en poche, Cargol s’élance sur une piste en mode machine Ă  laver possĂ©dĂ©e... 40 km de chaos entre monts et collines, 3 heures Ă  rebondir façon popcorn dans une boĂźte Ă  gants. Un panneau dos d’ñne bricolĂ© sur du carton, sans doute pour la blague, car ici, tout est dos d’ñne, un camion croisĂ© au mm, pas de voitures, quelques vĂ©los, et la pauvretĂ© du pays qui s’étale, pudique et courageuse. Hameaux de terre, la vie semble en autarcie, visages fatiguĂ©s mais sourires toujours prĂ©sents, une pauvretĂ© d’une dignitĂ© bouleversante. Puis la vallĂ©e s’ouvre. Fertile, verte, vivante. Des hommes et des femmes bĂȘchent Ă  la main, stoĂŻques, prĂ©cis, comme des artisans du sol. PremiĂšre petite ville, attroupement immĂ©diat : les enfants rigolent, les anciens commentent Cargol, les curieux touchent la carrosserie pour "voir si c’est vrai". Obtenir la monnaie locale. Un distributeur ? non surtout pas ! Le marchĂ© noir est 2 fois plus intĂ©ressant que les banques, Ă  condition d'avoir des dollars. Nous Ă©tions prĂ©venus. Une minuscule boutique tenue par un indien, ambiance Casino Royale version brousse, nous distribue des liasses avec la prĂ©cision d'un chirurgien. Puis, mission carteSIM : La gentille employĂ©e se dĂ©bat avec le systĂšme informatique qui ne veut rien savoir car elle ne reconnaĂźt pas les visages d'un blanc (analyse foireuse de la correspondance entre photo immĂ©diate et photo passeport). Finalement, elle nous dĂ©niche 3 cartes sim non pĂ©rimĂ©es qui feront l'affaire... Ă  priori car l’une expirera plus vite qu’un yaourt oubliĂ© au soleil, n'est-ce pas Zabeth ! 😳. Direction le parc Ruvubu. Gratuit, mais totalement fantomatique. Nous arrivons Ă  peine Ă  savoir la prĂ©sence d'un "camp" aprĂšs la riviĂšre. 3 passages de ponts un peu limite, chemin Ă©troit Ă  travers la forĂȘt, une clairiĂšre... le camp ! Quelques plateformes en bois couvertes de chaume percĂ©, deux ou trois tentes posĂ©s sur ces plateaux, ambiance aventuriers oubliĂ©s de la coloniale. Accueil royal d’Ali, Burundais d’origine omanaise, sourire gĂ©nĂ©reux, accent doux, qui vient ici se ressourcer loin des tracas du pays. Feu de camp, discussion, pain grillĂ© et promesse d’un mĂ©cano providentiel nommĂ© Youssouf qui comme par hasard arrive ce soir. On trinque Ă  Sainte Ferraille pendant que notre croisillon de l'arbre de transmission gĂźt toujours dans notre soute. Le feu crĂ©pite dans cette clairiĂšre, pas de bruits d'animaux, ici ils sont sans doute trop braconnĂ©s... Au matin, je pars saluer la petite chĂšvre croisĂ©e la veille. HĂ©las, la rencontre sera
 anatomique. La pauvre est suspendue, dĂ©jĂ  transformĂ©e en menu du jour. RIP biquette, c’est la vie, brutale mais franche. Bon d'accord, obligĂ© donc de rester le matin. Faut quand mĂȘme pas traĂźner, visa d’un jour restant, deux jours de route Ă  faire. Pas le temps de s'attarder, ni de s’attacher trop fort Ă  ce pays qui, dĂ©jĂ , nous prend un bout de cƓur. Ici, rien ne marche comme prĂ©vu, et c’est peut-ĂȘtre pour ça que tout fonctionne, au fond. â„č Camp de Ruvubu : -2.98291 30.45259 _______________________________________________ 👉 Better layout and more photos : https://www.magicargol.fr/carnet/burundi/t/1759122 Early border vibes: the computers are still asleep, the Wi-Fi’s on holiday, and our passports are treated like alien artefacts. Ninety minutes later, after a few ritual reboots, they give up and go full vintage — carbon paper mode. One attempted scam later (nice try, 72 € import fee), we leave triumphantly with the right stamp and a receipt worthy of a museum. Cargol dives into Burundi: forty kilometres of chaos, hills, potholes, and dignity. Villages of earth, faces of quiet resilience, smiles that weigh more than gold. In the first town, we become the attraction — kids giggle, elders comment, someone checks if Cargol’s metal is real. A backroom money exchange, a stubborn SIM card saga, and we’re back on the road. Ruvubu Park: beautiful, deserted, almost mythical. We find a forgotten camp in a clearing, welcomed by Ali — kind eyes, easy laugh, and a promise of a mechanic named Youssouf. A campfire, grilled bread, stories, and the ghost of our broken driveshaft. In the morning, a goat from yesterday has become lunch. Life here doesn’t hide its truths — it simply moves on. One day left on the visa, two days to reach the capital. Nothing works as planned
 which, somehow, means everything works out just fine.

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Burundi