Shombo, Burundi - Polarsteps

👉 Meilleure mise en page et plus de photos : https://www.magicargol.fr/carnet/burundi/t/1759961 👉 Summary in English below ____________________________________ Burundi, Rwanda 2 pays voisins et similaires : même géologie, même climat, même sourire au coin des lèvres, une histoire commune jusqu'au début de ce siècle. Mais ici, le temps semble avoir pris une autre route, plus cabossée, moins alimentée. Le Burundi, c’est la démonstration vivante que la nature a tout donné et que les humains savent quoi en faire : pioches, bêches, canaux d’irrigation, parcelles soignées… chaque mètre carré est exploité avec un savoir-faire digne d’un traité d’agronomie antique. On sent la terre comprise, respectée, aimée. Et puis, au bord des routes, la claque du réel. Des gens qui patientent debout dans leur journée, bricolant la survie à coups de petits étals en planches et de petits baraquements en terre sèche. L’un promène son cochon (et pas l’inverse), l’autre vend des légumes à même le sol poussiéreux-terreux, ou encore une cabane de la taille d’un mini-frigo se transforme en boutique à réparer les appareils électroniques. Le coeur de l'ancienne Afrique quoi. Les vélos sont rois. Véritables SUV à pédales, ils transportent tout : sacs de charbon, briques, chèvres, tôle ondulée, voire des passagers qui ont l’air aussi détendus qu’une boule de bowling sur un trapèze. C'est leur charrette à eux. Pas besoin de salle de sport ici, le cardio se fait sur pentes réelles. 😳 Quant aux voitures… rares comme un ticket gagnant. Pas d’essence, pas de gasoil, pas d’argent que dit le gouvernement. 95% des stations essence sont fermées ou alors des queues interminables, les files d’attente s’étirent comme des serpents fatigués. C'est là qu'elles sont les voitures en fait. File blanche et jaune, taxis essentiellement. On parle d’un marché noir à 5€ le litre, dans un pays où le salaire moyen frôle les 40€. Faites le calcul, ou mieux, n’essayez pas. 😥 Les camions ? Très peu. Commerces d'échanges et d'approvisionnement au ralenti. En fait ils vont faire le plein dans un pays voisin, font leur tour (heureusement le pays est petit). Sport national : l’auto-stop pendulaire à traction diesel. Avec ou sans vélo, s'accrocher au cul du camion est le sport national. À chaque montée, Cargol surveille ses rétros, car on n’est jamais à l’abri d’un passager clandestin agrippé façon remake africain de Mad Max. À l’approche de Bujumbura, les échafaudages se dressent : des cathédrales de bâtons de bois, un entremêlement de poteaux dignes d’un numéro du Cirque du Soleil. Le béton monte, l’équilibre tient, la foi aussi. _______________________________________________ 👉 Better layout and more photos : https://www.magicargol.fr/carnet/burundi/t/1759961 Burundi and Rwanda, twin lands of smiles and hills, same soil, same grace, but here time limps along a rougher path. Burundi’s gift lies in its hands: hoes, shovels, irrigation ditches , every inch of earth tended with care. Yet roadside life tells another story: wooden stalls, dusty markets, a man walking his pig, a woman selling tomatoes on bare ground, a phone repair hut the size of a suitcase. Bicycles are kings, hauling bricks, goats and hope up endless slopes. Fuel? Almost none. Queues stretch for miles, black market at €5 a litre in a country earning forty a month. Trucks crawl, hitchhikers cling like Mad Max extras. Bujumbura appears at last, its bamboo scaffolding tangled toward the sky, concrete balanced on faith alone.

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