Gishora, Burundi - Polarsteps

👉 Meilleure mise en page et plus de photos : https://www.magicargol.fr/carnet/burundi/t/1761937 👉 Summary in English below ____________________________________ Dès le départ de Bujumbura, Cargol nous fait son petit concert personnel. Le compresseur, fidèle au poste, s’emballe toutes les 30 secondes. Aïe… une fuite d’air quelque part... rien de visible... On n’a plus qu’à attendre que le tuyau décide d’exploser pour de bon, au moins, on saura où dire merci. On se regarde avec LaLoute et Zabeth, l’air de dire : la série noire continue, bienvenue dans la saison 3. Et comme si le scénario avait besoin de rebond, voilà que dans une petite descente, 50 km plus loin, alors qu’on double pépère un camion, Cargol freine tout seul. Autonomie totale. Intelligence artificielle version burundaise. Coup de panique, freinage fantôme ! En fait, c’est… le klaxon. Oui, le klaxon, qui a décidé de partir vivre sa liberté. Support métallique cassé net, il a pété sa durite. La fuite d’air, c’était lui, ce petit traître de trompette. Un bon vieux serflex, une pincée de bricolage rural, et hop, tuyau pincé, fuite neutralisée. Pas grand chose en fait. On repart, tympans aux aguets, direction les légendaires Tambours du Burundi, histoire de remettre du rythme dans tout ça. Et là… spectacle grandiose ! Une quarantaine de percussionnistes, des tambours qui pèsent jusqu’à 75 kilos, portés au début en équilibre sur la tête comme des casques d’astronautes. Ce sont des objets sacrés, réservés aux événements exceptionnels. Portant des tenues traditionnelles, une 40aine de musicos... Puis pied à terre, ils frappent comme des dératés, bondissent dans tous les sens le plus haut possible les pieds en avant, tournent... un ballet de muscles, de cris et de tambourinage à qui mieux mieux. C’est la foudre en rythme, le tonnerre à mains nues. Ce sont pas des batteurs, ce sont des catapultes humaines. waouh ! Le roi aurait approuvé. Nous, on applaudit comme trois touristes en extase au premier rang. A côté personne, derrière nous personne, 1h de spectacle rien que pour nos trombines. On retrouve ensuite Ali à Gitega, souvenez-vous, notre pote rencontré dans la clairière parfumée à la biquette grillée. Soirée bière à flot, poulet carbonisé comme il faut, et bar aux néons fatigués, ambiance parfaite... En prenant le chemin pour rejoindre sa douce maison, voilà que la cabine de Cargol se met à vibrer comme un tambour géant à chaque virage. C’est Woodstock sous le tableau de bord. Un bruit bizarre de fin du monde miniature... Et merde ! La loi des séries n'est pas finie... on verra demain ! ℹ️ Tambours du Burundi : -3.36290, 29.92200 _______________________________________________ 👉 Better layout and more photos : https://www.magicargol.fr/carnet/burundi/t/1761937 Leaving Bujumbura, Cargol gives a one-truck concert, the compressor hisses every 30 seconds. Invisible leak, mounting suspense… until we realize the culprit is the horn, off on its own freedom quest. One zip tie later, silence restored. Then come the legendary Drummers of Burundi: forty men, seventy-kilo drums, thunder in motion. An hour of pure rhythm just for us, private, ecstatic chaos. Later, beers and burnt chicken with Ali, our friend from the goat-scented clearing. On the way back, Cargol starts drumming under the dashboard. The beat goes on…

Country Guides:

Burundi