1. Franck et Muriel dans leur Cargol -
  2. Tanzanie ouest - Burundi
  3. Opération différentiel à coeur ouvert

Gitega, Burundi - Polarsteps

👉 Meilleure mise en page et plus de photos : https://www.magicargol.fr/carnet/burundi/t/1762543 👉 Summary in English below ____________________________________ Le bruit d’hier soir n’était pas une illusion auditive... Cargol, ce grand poète du métal, avait encore des choses à dire. Heureusement, Ali, notre ami omano-burundais au cœur XXL, dégaine son réseau express : deux mécanos débarquent chez lui en claquettes, avec plus de clés que de dents. Verdict sans appel : l’arbre de transmission avant, celui qu’on avait rafistolé à Bujumbura avec Youssouf 150 km avant, a bougé. L'était-il réellement au départ de Bujumbura ? Bon, pas étonnant, l’alignement ressemble plus à une danse contemporaine qu’à une ligne droite. Les gars bossent bien, démontent, ré-alignent, resserrent, re-bossent. Moi, méfiant comme un vieux diesel en hiver, et soucieux de ne pas avoir d'emmerdes par la suite, je flaire le piège à retardement. Je me dis que quand même, ce serait bien de démonter le différentiel avant pour voir s'il n'est pas en cause où s'il n'a pas subit de dommage collatéral pernicieux. Allez hop, on démonte tout l'axe avant et on s'attaque aux entrailles ! Oui Zabeth, désolé, pas de départ ce matin… ni ce midi… ni peut-être demain. Opération chirurgicale : les axes tombent, les boulons de 40 ans d'âge protestent, le différentiel sort enfin de son armure. Cent kilos de fonte et de mystère, gisent à même le sol comme un trésor précolombien. La bête est ouverte, les engrenages brillent encore, pas une dent de travers (désolé pas de photo des détails internes). Cargol respire, nous aussi. Ali et son fidèle Madraka, sourire édenté mais âme dorée, veillent sur nous. L'hospitalité omanaise, même au Burundi, cela ne s'invente pas ! Nous sommes comme en famille. Dernier soir, dernière virée : bar bruyant, groupe local qui joue du reggae, du rumba et des années 80, bref, un safari musical sans frontières. La bière coule, les conversations aussi. Les Burundais ne dépensent peut-être pas en essence, mais côté carburant liquide, ils se défendent bien. Demain, on reprendra la route, les oreilles aux aguets, à l’écoute du moindre cric-crac-croc suspect. Cargol semble prêt. Nous aussi. Enfin, presque. _______________________________________________ 👉 Better layout and more photos : https://www.magicargol.fr/carnet/burundi/t/1762543 That noise wasn’t a dream — Cargol, our poetic pile of metal, had more to say. Ali, our Omani-Burundian guardian angel, calls in two barefoot mechanics with more spanners than teeth. Verdict: the front driveshaft from Bujumbura has slipped again, pure abstract art. We take everything apart, bolts groaning after forty years of silence. The differential drops like a rusty relic, but inside: perfect gears, no harm done. Cargol sighs in relief. So do we. Ali and his mate Madraka watch over us like brothers. Last night together: reggae, rumba, warm beer and louder laughs. Tomorrow, back on the road, ears tuned for the next cric-crac-croc.

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