1. Franck et Muriel dans leur Cargol -
  2. Tanzanie ouest - Burundi
  3. Révélations

Sitalike, Tanzania - Polarsteps

👉 Meilleure mise en page et plus de photos : https://www.magicargol.fr/carnet/tanzanieno/t/1767906 👉 Summary in English below ____________________________________ Rapide inspection de la cellule de Cargol au matin... Pas folichon... La cellule penche, chaque côté s'affaisse, les structures intérieures semblent vouloir divorcer. Les barres latérales du faux châssis, fatiguées du voyage, ont décidé de partir en préretraite anticipée. Rincées par la dernière piste, elles ne supportent pas comme il faut la cellule et sont à ressouder. Je donne quelques coups de marteau pour remettre l’église au centre du village. Résultat : une bosse à l’extérieur. Voilà Cargol transformé en Casimodo des pistes africaines ! À tous les coups des longerons latéraux du cadre de la cellule trop rouillés ont pétés. Ça sent la tôle chaude et la mauvaise nouvelle. Mais bon, on n’est pas à Lourdes, alors on roule... De toute façon on va pas y changer grand chose ici dans la pampa. Objectif, traverser le parc National du Katavi, rejoindre Subawanga (le nom claque comme un sortilège), espérons qu’il ressoude aussi bien qu’il résonne. Il y aurait là-bas un contact, un garage pour routiers. En attendant, nos pneus avant boulochent façon hérisson en fin de vie. Lusaka en Zambie est à 1000 km, va falloir agir ici en Tanzanie dans cette petite ville. Encore 50 km de piste. Nous n'en pouvons plus, c'est tout pourri. Puis bitume, ouf. Le goudron, ce luxe noir et brillant, presque sensuel. Un petit camp au bord d'une rivière, une dizaine d'hippopotames en RTT en mode jacuzzi, éléphants et girafes traversent en mode tranquilou Bilou, style "tu vois nous on va pas loin et l'on est tranquille". Puis, comme par hasard, manière de te dire que le confort est relatif et que l'essentiel c'est la vie, Pierre débarque, un français de 79 ans plein de punch, plus de famille, mère morte à 112 sans réseau sociaux, sans reporters, sans filtre. Baroudeur minimaliste, dans son 4x4 Toyota pas tout jeune, juste un petit matelas à l'arrière, un petit réchaud. Il voyage ainsi seul depuis des années, pas de carte sim, un anti-instagram, juste sa bagnole et la vie pour compagnon. Belle rencontre éphémère, une claque de simplicité. Les pneus avant étant rincés, nous décidons de partir tôt au lever du jour (5h45). Objectif ? Retrouver le goudron avant qu'il ne fasse trop chaud et qu'il continue à faire son travail pernicieux sur les chaussettes. Nous pensions 50 km de piste à travers le parc National du Katavi (vu juste quelques girafes, babouins et camions en panne tel des pachydermes gisants sur le côté de la route). Ben non 90 en fait : 4h30, éreintant, de quoi faire vriller nos nerfs, Ne pas ouvrir les fenêtres, sinon les mouches tsé-tsé débarquent pour bruncher sur ta peau.... puis encore 120km à faire sur le bitume, fait chier, la température dépasse déjà les 35... Pour parfaire le climat sympathique, peu de pression d'huile... Je vérifie et je rajoute 3 litres (sur 18), bizarre. Cela fait peut-être longtemps que le contrôle n'avait pas été effectué. Peut-être que le moteur lui aussi transpire un peu trop. ℹ️ River side camp : -6.62961 31.14401 _______________________________________________ 👉 Better layout and more photos : https://www.magicargol.fr/carnet/tanzanieno/t/1767906 Morning check, not good. Cargol leans, frame cracked, joints rebelling. A few hammer hits, one dent later, meet Quasimodo on wheels. Smells like trouble. No miracle here, so we push on. Cross Katavi, reach Sumbawanga, pray for a welder. Tires bald, nerves too. Bitumen at last, hippos wallow, giraffes glide, peace returns. Then Pierre appears, 79, alone, free, living in his Toyota, no phone, no filter. A quiet masterclass in simplicity. Next dawn, 90 km of hell instead of 50. Tsé-tsé flies dine, oil runs low, sun burns high. Add oil, swear, drive.

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