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Keiyo, Kenya - Polarsteps
👉 Meilleure mise en page et plus de photos : https://www.magicargol.fr/carnet/kenya/t/1592270
👉 English text a little further down
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Iten, tous les athlètes coureurs du Kenya passent par là des mois, des années, avant de s'élancer sur les pistes des stades internationaux ou les routes des marathons du monde. Un plateau à 2400m d'altitude, peu de dénivelé, la belle aubaine... Ben non, pas vraiment joyeux pour tous ces athlètes. Zéro infrastructures pour eux. Une piste a bien était construite mais faute d'entretien, elle n'a quasiment jamais été utilisée. Une autre piste existe à 30km, à Eldoret, mais il faut payer et pour eux, c'est hors de prix. Alors ça court, ça court dans tous les sens sur les bas côtés de l'unique route, sur la contre allée en terre, sur les petites routes des environs, en terre, en cailloux, ornières, trous... Conditions sportives et humaines très difficiles, alimentées par un climat froid et souvent très pluvieux. Et ça court vite, très vite à 20km/h pendant plus d'une heure 😲, 6 jours sur 7, rdv et départ à 6h du mat sous la bannière d'entrée de la ville, euh du village. Le village qui court !
Wallace nous introduit dans ce monde, dans son monde. Il a intégré un "camp" voilà plus d'un an. C'est un groupe de jeunes athlètes vivants dans des baraquements. Sol et mur béton, un toit, lits superposés, un coin pour les filles, un coin pour les mecs. Ils s'entraident, se soutiennent, une sorte de colocation de promiscuité. Simplicité à l'extrême. Le confort n'existe pas, le régime alimentaire adapté non plus. Le budget, c'est pour les pompes. Leur seul outil : un coach qui leur fournit une montre connectée et un programme de course adapté à leur spécialité en athlétisme. Le coach sait ainsi au quotidien toutes les données de courses. Il ne le voit quasiment jamais. Objectif, atteindre des temps de façon a être repéré par des clubs aux US.
Mais Iten c'est aussi de nombreux coureurs étrangers, provenant de clubs ou de fédérations internationales, ou encore des passionnés individuels qui viennent passer des vacances sportives ici. Pour eux, fortunés, les infrastructures ne sont pas les mêmes bien sûr. Jolis camps (dernière photo) avec des possibilités de massages, "Centre d'entrainement d'altitude" (un nom un peu pompeux quand même), navette vers le stade à Eldoret... Une semaine sur place va leur coûter ce qu'un jeune athlète kenyan va dépenser ici en une année... Les fédérations d'autres pays ont les moyens, celle du Kenya, rien. 😥
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In Iten, all Kenya's running athletes spend months or years here before setting off on the tracks of international stadiums or the roads of the world's marathons. A plateau at an altitude of 2,400m, with little change in altitude, it's a great opportunity... Well, no, it's not exactly a joy for all these athletes. Zero infrastructure for them. A track has been built, but due to a lack of maintenance, it has hardly ever been used. Another track exists 30km away, in Eldoret, but you have to pay for it and for them, it's prohibitively expensive. So there's running and running in all directions on the verges of the only road, on the dirt dual carriageway, on the small dirt roads in the surrounding area, with their stones, ruts and holes... The sporting and human conditions were very difficult, fuelled by a cold and often very rainy climate. And it's running fast, very fast at 20km/h for over an hour 😲, 6 days out of 7, meeting and departure at 6am under the banner at the entrance to the town, er, village. The running village!
Wallace introduces us to this world, to his world. He joined a ‘camp’ over a year ago. It's a group of young athletes living in barracks. Concrete floors and walls, a roof, bunk beds, a corner for the girls and a corner for the guys. They help and support each other, a sort of promiscuous shared accommodation. Simplicity in the extreme. There's no such thing as comfort, and no such thing as a proper diet. The budget is for push-ups. Their only tool: a coach who provides them with a connected watch and a running programme tailored to their speciality in athletics. The coach knows all the running data on a daily basis. He hardly ever sees him. The aim is to achieve times that will enable them to be spotted by clubs in the US.
But Iten is also home to many foreign runners from clubs and international federations, as well as individual enthusiasts who come here on sporting holidays. For them, of course, the facilities are not the same. Nice camps (last photo) with massage facilities, ‘altitude training centre’ (a rather pompous name, after all), shuttle bus to the stadium at Eldoret... A week there will cost them what a young Kenyan spends in a year... Federations in other countries have the means, Kenya's, nothing. 😥
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