Nyayumba, Rwanda - Polarsteps

👉 Meilleure mise en page et plus de photos : https://www.magicargol.fr/carnet/rwanda/t/1707707 👉 English text a little further down ____________________________________ C’est une chose de trouver un endroit où garer un camion de pompier de 11 tonnes. C’en est une autre de le faire adopter. Et c’est ce qui s’est passé chez Aloys et Alice à Kigali, duo de choc, hôtes en or, 3 enfants adorables et désormais futurs gardiens officiels du repos de Cargol, accueil 5 étoiles. Deux jours d’immersion dans leur quotidien, comme deux gouttes d’huile dans un moteur bienveillant. Nous avons parlé du pays, de ses cicatrices et de ses forces, de son énergie, de ses contrastes. Entre deux éclats de rire d’enfants, on a laissé la poussière retomber. Cargol lui-même semblait soulagé de savoir qu’un jour prochain ici, il aura un coin à lui, une base, un garage du cœur. A suivre…  Mais avant, mode zen activé, une dernière boucle rwandaise vers le Nord-Ouest, Adieu Kigali, à bientôt Aloys et Alice. On prend la route, direction le Lac Kivu, version 2.0. Même pas peur. Marielle a rejoint le monde TGV, nous retrouvons notre mode de vacances non-encadrées. Le road trip, juste nous, Cargol, des virages, des villages de pêcheurs, le temps avance sur des tongs. On flâne, on respire, on regarde la lumière jouer sur les pirogues. Un peu plus au nord, le décor change et la brume s’accroche aux volcans. La forêt passe en jungle (non speed), elle devient monde interdit, terrain de jeu des derniers géants doux : les gorilles des montagnes. L’accès au parc ? Prohibitif pour notre budget d’aventuriers à roues de 20 pouces. Le rendez-vous gorilles, c’est du luxe, du vrai. Mais il reste l’essentiel : le passage par le centre dédié à Diane Fossey. Un musée à son image : intelligent, vivant, curieux. On y découvre son immersion dans cette planète de verdure humide et dense. Elle a vécu avec les gorilles, comme une cousine éloignée mais bien élevée, les a observés, compris, aimés. Elle a alerté, dénoncé, écrit. Et un jour, des hommes ont décidé de faire taire cette voix qui dérangeait. Aujourd’hui encore, grâce à elle, les gorilles vivent, pas sur une autre planète, mais sur la nôtre, plus belle parce qu’elle y a marché, pieds nus dans la boue, cœur grand ouvert. Cargol réfléchit peut-être aux gorilles, à Diane, ou simplement à sa place dans cet étrange monde de bêtes, de souvenirs et d’hommes. Des hommes qui a quelques km de là, à Goma, en ce début février 2025, s’entretuent, menés par une vengeance, une soif de pouvoir ou de protection idéologique. L’actualité internationale diffusée en Europe nous écoeure, présentant une actualité d’images instantanées et de chiffres, sans expliquer la cause et la réalité du terrain. Nous y reviendrons certainement dans un prochain chapitre. Alors nous, on écrit, parce que c’est notre manière, à nous aussi, de protéger les merveilles, de décrire ce que l’on ressent ou voit ℹ️ Port de pêche de Kibuye : -2.067137, 29.33797 ℹ️ Musée Diane Fossey : -1.430789, 29.564190 _______________________________________________ Parking an 11-ton fire truck is one thing—making it feel at home is another. That’s what happened with Cargol at Aloys and Alice’s in Kigali : warm hosts, joyful kids, and now its future refuge. Two days of connection, reflection, and shared stories about Rwanda’s pain, strength, and contrast. We then hit the road toward Lake Kivu, back to slow travel, just us, Cargol, winding roads, and peaceful fishing villages. Further north, misty volcanoes and jungle mark the realm of mountain gorillas. Trekking was out of reach, but the Diane Fossey center offered a moving tribute to her life among them, a legacy of protection and passion. Meanwhile, just across the border in Goma, violence rages, poorly explained in Western media. So we write, to bear witness, to protect what matters, and to share what we live.

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