Klos, Albania - Polarsteps

Ce matin, je suis descendu du bateau vers 8 h. Après le chargement et le passage à la douane, j’ai quitté le port à 8 h 30, direction l’Ouest, cap sur les montagnes. Dans la première ville traversée, je me suis arrêté pour faire le plein de calories et prendre un petit déjeuner : un croissant sous plastique trouvé dans une station-service avec un petit bar. Un jeune très serviable a tenté, autant qu’il le pouvait, de m’aider avec mon éternel problème de changement de GPS, me proposant volontiers son aide. Ensuite, j’ai attaqué le col. La montée s’est faite sans trop de difficulté, sur une route plutôt correcte mais un peu déformée par le passage des camions. L’ascension mène à 1 300 m d’altitude, dans un cadre touristique et vraiment joli — vous verrez les photos, elles sont sur Polarstep. J’ai même été surpris de croiser un 4x4 avec des gens assis à l’arrière, appareil photo à la main, photographiant le paysage comme on le ferait en Afrique pour des lions ou des éléphants… sauf que, cette fois, c’était moi la “bête” à observer. Au sommet, la route goudronnée a laissé place à un pierrier impraticable. Pour ne rien arranger, mon pneu arrière ne voulait plus tenir la pression. Pas de crevaison franche, mais l’usure était telle que le tubeless ne faisait plus effet et que le liquide préventif ne bouchait pas les trous. Résultat : six arrêts pour regonfler, repartir, regonfler, repartir… jusqu’au moment où j’ai décidé de mettre une chambre à air. Depuis, ça semble fonctionner, même si le pneu est vraiment en fin de vie. À 17 h, malheureusement assez tard vu le départ retardé du matin et le temps perdu entre la côte et le pierrier, je voulais encore franchir un col pour basculer dans l’autre vallée. Mais à 19 h, en tombant nez à nez sur un hôtel, j’ai préféré m’arrêter. Ici, la nuit tombe vers 19 h 30, et je ne sais pas ce qui m’attend plus loin. Demain, j’essaierai peut-être de partir un peu plus tôt pour rattraper le temps perdu. Une petite journée, certes, mais fort sympathique. Anecdote du jour : après Burel, en bord de route, j’aperçois des feux et je me demande ce que c’est. En m’approchant, je découvre qu’il s’agit de maïs en train de griller. Je m’arrête, demande si c’est à vendre, et repars avec un épi chaud à la main pour l’équivalent d’un euro. Un petit plaisir simple et délicieux.

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