Kumanovo, North Macedonia - Polarsteps

Aujourd’hui, je prends la route à 4h30, un peu plus tôt que d’habitude. L’idée est de profiter de la fraîcheur du matin et, comme le jour tombe vite, de pouvoir m’arrêter vers 19h. Après avoir franchi le premier col, j’arrive à Bulqizë, un village un peu étrange : tout le monde est déjà attablé au café, et j’ai presque l’impression qu’il y a plus de cafés que d’habitants. Pourtant, il n’est que 6h30 ! Mais surprise : aucun de ces cafés ne propose à manger. Je pars donc en quête d’une boulangerie pour acheter quelques croissants et pouvoir enfin déguster mon café, à la manière des Albanais. Une petite descente plus tard, je commence à remonter… et, à ma surprise, je me retrouve rapidement à la frontière de la Macédoine du Nord. Il me reste encore quelques devises albanaises que j’échange, disons… de manière officieuse, avec quelqu’un, contre de la monnaie locale. J’arrive ensuite à Debar, où je longe le lac formé par une double retenue d’eau. De là, j’attaque un long col qui m’emmène à 1 300 mètres d’altitude. La montée est plutôt roulante et pas vraiment difficile, et elle conduit à un autre lac. Une fois arrivé là-haut, un peu après midi, je redescends légèrement pour trouver un endroit où manger. Je m’arrête finalement à Gostivar, où l’ambiance tranche radicalement avec celle du matin. Ici, c’est l’effervescence : ça circule dans tous les sens, les piétons traversent n’importe comment, les voitures reculent sans prévenir, s’arrêtent ou redémarrent au feu rouge… Bref, un joyeux désordre. Je déjeune dans une sorte de pizzeria où je commande deux parts de pizza, un Fanta et un yaourt à boire. Le tout me revient à peine un peu plus de 3 €. Après le repas, je traverse Skopje. Là encore, le trafic est intense, un véritable Mario Kart version vélo : voitures imprévisibles, klaxons, manœuvres brusques… Une fois la ville derrière moi, j’attaque un nouveau petit col avant de redescendre sur Kumanovo. À 19h, je trouve un hôtel où je décide de dîner sur place. Demain, je compte repartir de bonne heure, comme ce matin, pour tenter de couvrir au moins 200 kilomètres… peut-être un peu moins, car le relief s’annonce encore exigeant.

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